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Le Burn-out

Photo du rédacteur: Isabelle BarbierIsabelle Barbier

Aujourd’hui je me suis réveillée avec l'envie pressante d'écrire sur ce sujet et j’en profite.

Qu’est-ce que le burn-out? C'est un état de tension trop fort dû au dépassement de nos propres limites, on se sent vaciller et on s'arrête d’un seul coup, tout notre monde s’écroule, il n’y a plus rien.

C’est un stop. 2019 a été ce stop pour moi.

Encore une histoire de page blanche, de reset.

C’était après un beau concert donné par la chorale avec laquelle je chantais dans l’église Saint Denys du saint sacrement à Paris. Ce jour là j’avais eu la chance que ma soeur et ma mère viennent m’écouter chanter. D’habitude le chant me libérait mais là ça n’a pas été suffisant, trop de tensions accumulées depuis trop longtemps.

J’ai toujours été consciente de l’âge auquel il fallait que j’arrête de faire des émissions en direct mais à l’époque, il n’y avait rien à proposer aux scriptes en fin de carrière. Alors j'ai continué, persuadée que je n'avais pas d'autre choix. Et le corps, 3 jours après ce concert a dit NON. Un grand NON. Plus d’énergie, plus d’envie, plus la force d’avancer, rien, rideau. Le burn-out représente une dissociation, un oubli du corps. On est trop dans le mental. On se dit, le corps va suivre.

Mais NON.



A ce moment là, on est obligé de sortir du mental, et de s'écouter, pour pouvoir en sortir, car pour moi il était hors de question de rester dans cet état de légume avancé...

J’ai mis un certain temps à comprendre qu’aller me promener au bois avec mon chien et tricoter était à peu près tout ce qui me restait. Accepter.

Mon médecin n’y croyait pas non plus, il m’a toujours connue en train de jongler entre mes 4 enfants, mes petits enfants, mes formations, le chant et le reste… Alors au bout de 3 mois d’examens diverses et variés sans rien trouver, il a fallu se rendre à l’évidence, il ne restait plus que les anti-dépresseurs. Et là aussi il a fallu accepter.

Accepter de s’abandonner à la chimie pour reprendre des forces et renaître. Accepter de faire du vide à l’intérieur et à l’extérieur. Et c’est ce qui s’est passé. J’ai pris 9 mois d’antidépresseurs, et pendant le confinement après 1 mois de pratique quotidienne avec Lili Barbery, j’étais capable d’arrêter les médocs. C’était le bon moment pour moi. Le courant était reparti, l’eau coulait à nouveau, même si le travail intérieur ne faisait que commencer.

On ne guérit d’un burn-out que par l’acceptation profonde de s’abandonner à notre état intérieur et d’accepter sa propre vulnérabilité. Et pour moi qui était maman et Manou, il a fallu accepter aussi que mes grands enfants se débrouillent tout seuls avec leurs petits pendant un certain temps.


Ce qui m’a aidée à guérir:

  • L’activité du "rien" au début, et il faut l’accepter, la seule chose que j’étais capable de faire était de recopier mon cahier de recettes…

  • Mon chien: quand on fait un burn-out on est en vide de yin, et elle c’est la souplesse et le yin même. C’est un chien tranquille, doux et elle ressent tout. Ma meilleure thérapeute pendant ce passage.

  • Un énorme tri merci tellement Marie Kondo-Aurélie Capogna…

  • Des travaux dans mon appartement pour le rendre plus doux et plus cosy.

  • La découverte du Kundalini yoga, l’astrologie, les méditations avec Sarah Gerbouin, car là encore même si le confinement a été compliqué pour certains, égoïstement il a représenté une parenthèse pour m’occuper de moi.

  • Ne pas forcer, ne pas chercher à aller trop vite, s’écouter. On tombe, on se relève, on repart, on verse beaucoup de larmes au passage et c’est la vie.

Une question:

  • Et vous, comment vous en êtes-vous sortis? J'attends vos réponses si vous le souhaitez bien sûr et je vous répondrai avec joie!



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